titre original | "Tucker: The Man and His Dream" |
année de production | 1988 |
réalisation | Francis Ford Coppola |
photographie | Vittorio Storaro |
production | Lucasfilm |
interprétation | Jeff Bridges, Joan Allen, Martin Landau, Mako, Elias Koteas, Christian Slater, Dean Stockwell, Lloyd Bridges (non crédité), Sofia Coppola (non créditée) |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Fondé sur des faits réels, un portrait d'innovateur auquel Coppola s'identifie facilement. Une réussite esthétique, mais un gros échec commercial.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Un grand film musical, sans musique. Hommage nostalgique mais résolument optimiste de Francis Coppola à l'esprit d'entreprise américain, filmé dans un style flamboyant et plus grand que nature. Évoque à la fois Frank Capra et Vincente Minnelli.
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Coppola aime souvent filmer les hommes face à leur rêve impossible. Tucker (Jeff Bridges), producteur indépendant, en voulant entrer dans le cercle très fermé des grandes compagnies automobiles, s’attaquait à l’Everest pour ne pas dire à la Lune. Comme Icare s’approchant trop près du soleil, il s'est brûlé les ailes, puis est tombé au sol. Il fallait une bonne dose d’optimisme et d’inconscience pour rêver à cette entreprise, et Tucker ne manquait pas de tout cela, bien au contraire.
Son optimisme et sa naïveté finissent par agacer, car le monsieur entraîne beaucoup de monde derrière lui et fait preuve quelquefois d’un amateurisme peu en rapport avec son entreprise. Ce sont souvent ses collaborateurs qui sont obligés de le remettre en face de ses responsabilités, comme si pour lui, au final, avoir l’idée était l’aboutissement plutôt que le prémisse d’un vaste projet.
Jeff Bridges est cohérent dans le rôle, quoique parfois peu à l’aise avec l’exubérance du personnage. On retiendra surtout l’immense performance de Martin Landau en financier effaré devant la légèreté de son poulain qu’il accompagnera pourtant le plus loin qu’il pourra.
La qualité de la reconstitution est impeccable, mais le propos un peu répétitif, car l'on a vite compris que le petit magnat en herbe va droit dans le mur avec sa voiture fabriquée à partir des anciennes pièces d’autres modèles dont il veut détrôner les marques d’origine. Ce n’est pas le plus grand film de Coppola.