16-28 octobre 1962
titre original | "Thirteen Days" |
année de production | 2000 |
réalisation | Roger Donaldson |
scénario | David Self |
photographie | Andrzej Bartkowiak |
musique | Trevor Jones |
interprétation | Kevin Costner, Bruce Greenwood, Ed Lauter |
Les treize jours du titre
Le titre du film fait référence au nombre de jours que la crise des missiles de Cuba a duré.
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
De la propagande intelligente à mille lieues des produits caricaturaux traditionnels. Mais de la propagande quand même !
Donaldson et ses scénaristes omettent volontairement de parler (deux répliques en 2h30) de l’acte fondateur de la crise des missiles : le désastre effroyable de la Baie des cochons ! Lancé par Eisenhower, préparé pour Nixon, mais finalisé lamentablement par Kennedy. Pas de Baie des cochons (ni de références au fait que Kennedy demanda l’aide de la mafia pour se faire élire…). Non : les Kennedy sont beaux, combatifs, probes et obstinés. Pacificateurs admirables face à aux Russes provocateurs et suffisamment inconscients pour déclencher la IIIe guerre mondiale.
Les militaires sont des bellicistes dégénérés (avec Ed Lauter en général !) et tout le monde tente de manipuler le Président. Seul le clan (O’Donnell, Bobby, McNamara…) protège et soutient le grand homme.
Costner (très bien) s’efface avec subtilité pour laisser la place à Bruce Greenwood absolument remarquable en JFK. Mythification brillante, car l’acteur apporte une touche de vulnérabilité et de lassitude bien venue.
C’est très long, très bien documenté et finalement assez austère pour rester passionnant.
Cinéaste productif et très inégal, Donaldson signe l’un de ses meilleurs films.