Ne réveillez pas une souris qui dort
titre original | "Mousehunt" |
année de production | 1997 |
réalisation | Gore Verbinski |
scénario | Adam Rifkin |
photographie | Phedon Papamichael |
musique | Alan Silvestri |
interprétation | Nathan Lane, Lee Evans, Maury Chaykin, Christopher Walken, William Hickey |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Très grande réussite que cette "Souris", premier film de Gore Verbinski.
Penchant avec bonheur du côté des meilleurs films de Tim Burton, la production, jamais gâchée par d’importants moyens, emporte le spectateur dans un divertissement original. Le scénario, brillamment écrit par Adam Rifkin ("Small Soldiers"), parvient à mélanger de nombreuses influences (Dickens, Hitchcock, Laurel et Hardy…) et reste toujours d’un rythme, d’une légèreté et d’une invention constants.
Derrière l’étonnant duo Nathan Lane-Lee Evans se greffe une belle galerie de personnages : William Hinckley ("Le Nom de la rose"), dans son dernier rôle, est un Scrooge idéal, Maury Chaykin ("Danse avec les loups") habite avec couleur un milliardaire russe excentrique et Christopher Walken est un hilarant exterminateur de souris !
Techniquement, le film est irréprochable, avec des effets spéciaux du Stan Winston Studio rarement voyants (excepté l’apparition de Catzilla assez maladroite), une mise en scène virtuose et une virevoltante partition d’Alan Silvestri.
Ancrant son cadre dans un espace-temps imprécis (années 50 ou 80) et faisant la part belle aux maquettes et décors étranges (la fabrique de ficelle, la maison…), "La Souris" brille aussi d’une esthétique désuète tout à fait charmante.