titre original | "Event Horizon" |
année de production | 1997 |
réalisation | Paul W.S. Anderson |
photographie | Adrian Biddle |
musique | Michael Kamen |
interprétation | Laurence Fishburne, Sam Neill, Joely Richardson, Jason Isaacs |
récompense | Pégase (prix du public) au festival international du film fantastique de Bruxelles 1998 |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Accident industriel devenu légendaire.
À l'origine, un blockbuster commercial de plus recyclant à foison les classiques de l'horreur. Un "Hellraiser" dans l'espace avec le vaisseau d'"Alien" et les fantômes de "Shining". Et par le réalisateur de "Mortal Kombat"... Mais au final, une œuvre transgressive massacrée par son studio.
Même dans sa version tronquée (montage initial de 130 mn toujours introuvable), l'écran déborde de gore, de sadisme, de sévices et de sang. Avec quelques images subliminales de pornographie en prime.
Le soin apporté aux effets spéciaux, à la photo et la richesse des décors confèrent à "Event Horizon" une vraie beauté visuelle.
Le scénario (cousu de fil blanc) ne peut faire oublier la folie délirante qui se dégage de cette illustration perverse des enfers.
Un authentique film culte.
La critique de Pierre
Paul W.S. Anderson, ou une vie dédiée à la connerie. Jugez vous-même : "Mortal Kombat" (j'adoooore ce "k"), "Resident Evil", "Alien vs. Predator", ce mec est le roi du film d'horreur aseptisé.
En 1997, il avait pondu "Event Horizon", qui était arrivé en laserdisc avant sa sortie ciné en France, précédé d'un excellllllent buzz. Ma réaction, après l'avoir regardé : "ah ouais ? c'est ça, ton truc ?". Vite rangé, vite oublié. Mais la réputation du film a traversé les années, et ça continue d'être bien considéré, à tel point que le film ressort dans une méga édition et tout. Si je ne suis pas allé jusqu'à racheter le nouveau DVD, j'ai voulu au moins revoir le film pour en avoir le cœur net.
Le pitch : c'est "Hellraiser" dans l'espace, point barre. Effets spéciaux gores grave pompés sur l'esthétique des cénobites. La petite boite qui ouvre l'enfer dans "Hellraiser" est ici remplacée par un reactor core trop bizarre qui tourne sur lui-même. Mais attention, make no mistake : ça peut pomper "Shining" ou "Alien" aussi, par moments.
Au final, le film tient surtout grâce à un production design très réussi (les décors du vaisseau essentiellement, mais aussi la photo et l'ambiance du film). Reste un petit problème de scénario, qui empêche la sauce de monter jusqu'où elle aurait pu. Disons que le suspense est un peu... éventé !!! ah ah ah ah ! Mais ça se mate sans déplaisir. On aurait juste aimé un peu plus d'émotion. D'autant que les acteurs étaient là : dans le rôle du capitaine Picard de service, Laurence Fishburne, qui n'avait pas encore atteint les bouffitudes de "Mission : impossible III", et dans le rôle du scientifique trop zarrebi, Sam Neill, J'aime bien Sam Neill, moi ! Il a peut-être fait des merdes, mais je le trouve "bon esprit", vous voyez ce que je veux dire ?
Le logo Paramount détourné pour le film
Tout commence avec la célèbre montagne enneigée et auréolée d'étoiles. Ces dernières disparaissent petit à petit, laissant le sommet tout de blanc vêtu dans un ciel bleu profond. Puis la caméra monte vers les cieux jusqu'à ce que l'on aperçoive des étoiles. Le spectateur est alors plongé dans une sorte de trou noir qui défile à toute vitesse. Simple, mais efficace !
La chronique de Gilles Penso